« Facebook est un ogre de données et certains cherchent à en abuser. » Le monde est passé en mode Captain Obvious cette semaine face au scandale Cambridge Analytica. Pourtant, la problématique de l'exploitation des données n'est pas nouvelle et déjà assez massive.Depuis le début de la semaine, l'affaire impliquant Facebook et Cambridge Analytica (voir notre analyse) fait grand bruit. Grâce à l'attitude laxiste du réseau social il y a quelques années et des pratiques indélicates, les données de 50 millions d'utilisateurs ont été récoltées. Et potentiellement utilisées par la suite.Le scandale, c'est l'exploitation massive de nos donnéesLe monde entier se scandalise face à une telle « fuite ». Certains invitent à changer des paramètres de vie privée, quand ce n'est pas supprimer son compte Facebook, d'autres enfin dénoncent le manque d'attention ou d'intérêt de l'utilisateur pour les questions relatives à ses données.Mais au final, on oublie l'essentiel : ce problème va bien au-delà de la société de Mark Zuckerberg, des réseaux sociaux ou des plateformes en ligne. La question est celle de nos choix dans un monde où une multitude d'acteurs économiques, en ligne ou non, vivent de la collecte et du traitement massif de nos données.Une situation où l'internaute/utilisateur/citoyen est le plus souvent démuni, n'ayant à sa disposition que des procédures complexes pour faire respecter ses droits. Des droits qui sont en train d'être renforcés, même si les débats qui se tiennent actuellement au Parlement nous montrent une partie loin d'être gagnée.Car sur le terrain du respect de la vie privée et de la protection de chacun, les oppositions sont encore nombreuses. Elles viennent même parfois de ceux qui critiquent assez facilement Facebook depuis quelques jours.Facebook est un symptôme, pas le problème...
992 shaares