Quotidien Shaarli
July 11, 2024
Le fondateur de WikiLeaks a été libéré de sa prison britannique et a pu rejoindre son Australie natale. C’est la fin d’une saga judiciaire de quatorze ans.
Après des années d’appels et de litiges judiciaires, le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, a conclu un accord avec le gouvernement américain.
Il faisait l’objet de plusieurs chefs d’accusation pour utilisation abusive d’ordinateurs et espionnage, pour avoir publié sur WikiLeaks des documents sensibles du gouvernement américain fournis par Chelsea Manning. Washington a affirmé à plusieurs reprises que les actions d’Assange mettaient en péril la sécurité nationale des États-Unis.
Ce mercredi, devant le tribunal fédéral américain de Saipan, dans les îles Mariannes du Nord (choisi en raison du refus d’Assange de se rendre sur le territoire continental des États-Unis, ainsi que pour sa proximité avec l’Australie), Assange, libéré la veille de la prison londonienne où il était détenu depuis cinq ans, a plaidé coupable d’un chef d’accusation au titre de la loi sur l’espionnage. Les autres chefs d’accusation le visant ont été abandonnés et la demande d’extradition vers les États-Unis retirée. Assange a ensuite pris un autre vol pour rentrer à Canberra, où il a été accueilli par ses proches.
Charles Villa, grand reporter et reporter de guerre, qui a filmé des conflits dans des pays en guerre.
Russie, Chine, Iran : trois régimes autoritaires qui s’unissent pour prendre leur revanche contre l’Occident et restaurer leur puissance impériale. Ce documentaire aussi dense que glaçant déroule l’anatomie de cette alliance.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, clarification inédite de leur coopération, jamais la Chine, la Russie et l’Iran n’avaient été aussi alignés sur la scène internationale contre un ennemi commun : l’Occident. Après des années de rapprochement silencieux, ils signent des partenariats historiques et cherchent à peser sur l’échiquier mondial. Ces trois régimes autocratiques ont une feuille de route commune : mettre fin à l’hégémonie occidentale et restaurer leur zone d'influence respective, particulièrement au Moyen-Orient, en Eurasie et en Asie du Sud. Ils souhaitent aussi imposer une vision du monde remettant en cause le système de droit international d’après-guerre – à commencer par les droits de l’homme, dont ils récusent l’universalisme. Contournement des sanctions internationales, guerres en Ukraine et en Israël, sommets internationaux comme celui des Brics (que l’Iran a intégré en 2024), obstruction au sein des instances mondiales, ingérence dans les démocraties occidentales pour en déstabiliser l’opinion… En menant un affrontement hybride, à la fois militaire, technologique, commercial, géostratégique, informationnel et civilisationnel, cette alliance menace de faire entrer le monde dans une ère d’instabilité.
Monde parallèle
Ce documentaire expose une stratégie commune tentaculaire, qui agit sur tous les fronts – depuis les interventions russes et iraniennes pour soutenir le régime d’Assad en Syrie jusqu’aux campagnes de désinformation lancées pendant le Covid ou la fourniture par la Chine à ses alliés de technologies de pointe destinées à réprimer leur propre population. À la genèse de cette idéologie de la revanche, il y a un événement fondateur que chaque pays cultive dans son récit national : en Chine, le souvenir cuisant des guerres de l’opium, symbole de la domination occidentale ; en Iran, le soutien des États-Unis au coup d’État de 1953 puis au chah d’Iran ; et en Russie, l’humiliation que constitue pour Vladimir Poutine la chute de l’URSS. À partir de ces jalons mythifiés, Sophie Lepault (Le monde de Xi Jinping, La nouvelle puissance indienne – Le monde selon Modi) et Julian Blum déroulent dans cette enquête géopolitique ambitieuse et glaçante la chronologie du rapprochement presque irrésistible de trois "néo-empires" décidés à organiser un monde parallèle, alternatif au monde occidental symbolisé par l’Otan ou les institutions onusiennes. Ils mobilisent de nombreux analystes et interlocuteurs de renom, dont les propos sont mis en regard avec ceux, offensifs, d’officiels chinois, iraniens et russes, aux intentions désormais clairement affichées.
Le président chinois garde un mauvais souvenir de son passage dans la capitale Française.
Toujours les premiers en ce qui concerne le progrès, c'est fou