Ils souffrent en silence, pour notre bien.
Aidons-les.
Russie, Chine, Iran : trois régimes autoritaires qui s’unissent pour prendre leur revanche contre l’Occident et restaurer leur puissance impériale. Ce documentaire aussi dense que glaçant déroule l’anatomie de cette alliance.
Depuis le début de la guerre en Ukraine, clarification inédite de leur coopération, jamais la Chine, la Russie et l’Iran n’avaient été aussi alignés sur la scène internationale contre un ennemi commun : l’Occident. Après des années de rapprochement silencieux, ils signent des partenariats historiques et cherchent à peser sur l’échiquier mondial. Ces trois régimes autocratiques ont une feuille de route commune : mettre fin à l’hégémonie occidentale et restaurer leur zone d'influence respective, particulièrement au Moyen-Orient, en Eurasie et en Asie du Sud. Ils souhaitent aussi imposer une vision du monde remettant en cause le système de droit international d’après-guerre – à commencer par les droits de l’homme, dont ils récusent l’universalisme. Contournement des sanctions internationales, guerres en Ukraine et en Israël, sommets internationaux comme celui des Brics (que l’Iran a intégré en 2024), obstruction au sein des instances mondiales, ingérence dans les démocraties occidentales pour en déstabiliser l’opinion… En menant un affrontement hybride, à la fois militaire, technologique, commercial, géostratégique, informationnel et civilisationnel, cette alliance menace de faire entrer le monde dans une ère d’instabilité.
Monde parallèle
Ce documentaire expose une stratégie commune tentaculaire, qui agit sur tous les fronts – depuis les interventions russes et iraniennes pour soutenir le régime d’Assad en Syrie jusqu’aux campagnes de désinformation lancées pendant le Covid ou la fourniture par la Chine à ses alliés de technologies de pointe destinées à réprimer leur propre population. À la genèse de cette idéologie de la revanche, il y a un événement fondateur que chaque pays cultive dans son récit national : en Chine, le souvenir cuisant des guerres de l’opium, symbole de la domination occidentale ; en Iran, le soutien des États-Unis au coup d’État de 1953 puis au chah d’Iran ; et en Russie, l’humiliation que constitue pour Vladimir Poutine la chute de l’URSS. À partir de ces jalons mythifiés, Sophie Lepault (Le monde de Xi Jinping, La nouvelle puissance indienne – Le monde selon Modi) et Julian Blum déroulent dans cette enquête géopolitique ambitieuse et glaçante la chronologie du rapprochement presque irrésistible de trois "néo-empires" décidés à organiser un monde parallèle, alternatif au monde occidental symbolisé par l’Otan ou les institutions onusiennes. Ils mobilisent de nombreux analystes et interlocuteurs de renom, dont les propos sont mis en regard avec ceux, offensifs, d’officiels chinois, iraniens et russes, aux intentions désormais clairement affichées.
Quelques heures après avoir nommé Gabriel Attal au poste de Premier ministre, Emmanuel Macron a annoncé que sa femme assurerait la Régence en attendant que le jeune Gabriel soit en âge de gouverner.
« Gabriel a beaucoup de talent mais il est évidemment beaucoup trop jeune pour exercer ses fonctions de chef du gouvernement. Brigitte est dans les coulisses du pouvoir depuis près de sept ans, elle saura lui prodiguer les conseils nécessaires à son émancipation » a expliqué le chef de l’État. Si le mot de Régence a pu faire réagir les internautes sur la toile, le président l’« assume totalement » : « Même si nous sommes en République, je préfère parler de Régence plutôt que d’intérim, tout simplement car le règne de Jupiter s’apparente davantage, en toute modestie, à celui de Louis XIV qu’à celui de ce pauvre François Hollande. »
Brigitte Macron a déclaré de son côté être « très honorée qu’on (lui) confie la garde du petit Gabriel » et avoir « hâte de lui faire découvrir l’hôtel de Matignon et sa fameuse galerie des 49.3 ».
De nombreuses réactions
Les réactions à l’annonce de cette nomination ont été nombreuses. Jordan Bardella a dénoncé « le règne de l’entre-soi macronien toujours plus éloigné du peuple » et Jean-Luc Mélenchon a fustigé « la perpétuation de la politique droitière de Macron. » Bruno Le Maire a déclaré : « C’est une très bonne transition avant la nomination du candidat à la présidentielle en 2027. » On est en revanche toujours sans nouvelles de Sébastien Lecornu et Julien Denormandie.
Quant à Gabriel Attal, il s’est dit « très heureux de la confiance accordée par Emmanuel Macron. Même si j’aurais préféré des Lego ou une Play-Station. »
Un plan diabolique sur plusieurs années, prémices de la guerre en Ukraine.
Du gaz dans l'eau et de l'eau dans le gaz. Le 26 septembre 2022, des bouillonnements inhabituels surviennent en mer Baltique. Des milliers de litres de méthane s'échappent des gazoducs Nord Stream 1 et 2, endommagés par deux explosions criminelles, dont ni les auteurs ni les commanditaires n'ont été identifiés à ce jour.
Ces immenses pipelines longs de plus de 1.200 kilomètres relient le nord-ouest de la Russie à l'Allemagne, pour transporter ce gaz si précieux pour Berlin. Terminés respectivement en 2011 et 2021, ils sont le résultat de la volonté d'un homme, Vladimir Poutine.
Stasi, KGB, corruption, lâchetés individuelles et collectives, décisions hâtives ou court-termistes, divisions entre Occidentaux... Tout cela aidera le maître du Kremlin dans ce projet visant à soumettre l'Union européenne et à affaiblir l'Ukraine, ce pays qui, jusque-là, était clé dans l'acheminement de l'or russe vers l'Europe.
Ce projet est un piège, raconté en détail par la grand reporter Marion Van Renterghem dans Le Piège Nord Stream, paru le 14 septembre 2023 aux Arènes. Elle est l'invitée de cet épisode du Monde devant soi.
L'affaire des Avions renifleurs est une affaire politico-financière française durant laquelle Elf Aquitaine, entreprise publique française, a été victime d'une escroquerie entre 1975 et 1979.
« Je ne sais pas pourquoi j’y ai pas pensé plus tôt ! » s’exclame Valérie Pécresse « C’est un job qui demande de l’expérience en politique et dans le cynisme. Après 20 ans chez les Républicains je crois que j’ai le profil parfait ! »
Valérie Pécresse continue de nous expliquer son plan tout en tapant frénétiquement sur sa calculette : « J’ai fait le calcul, il suffit de trouver 2 conseils pour briser les acquis sociaux du pays et je devrais pouvoir tout rembourser en 10 jours. Elle est pas belle la vie ? »
Seulement, un revirement de situation vient gâcher la fête. Mediapart révèle que « l’idée de postuler chez McKinsey était une idée… de McKinsey ». L’ancienne candidate LR est donc désormais endettée non plus de 5, mais de 15 millions d’euros .
Pierre-Emmanuel Barré tire un portrait acerbe de nos 12 candidats à la Présidentielle.
OEED 5 mars 2022
Macron contre Poutine - La semaine de Naïm
Cyril Hanouna n’a pas aimé la pluie de critiques qui s’est abattue sur son émission récemment, notamment après le sulfureux débat entre Jean-Luc Mélenchon et Éric Zemmour. Pour éviter les polémiques et l’escalade dans l’agressivité, l’animateur a donc opéré une salutaire remise en question et propose désormais aux candidats de débattre uniquement en onomatopées. « Ça permettra d’éviter les insultes et d’un autre côté, au niveau du fond, ça ne changera pas grand-chose » explique celui qui a dévoilé il y a quelques jours le nom de Valérie Pécresse comme prochaine invitée. Puis d’ajouter : « Il faut de l’affrontement, mais ça doit rester fun, c’est pourquoi je propose que les candidats débattent toute la soirée avec des nouilles dans la bouche ».
Un format entièrement revisité
« Ce que les électeurs attendent, ce n’est pas un programme précis, c’est plutôt de découvrir la personnalité de chaque candidat » explique l’animateur qui envisage de donner la possibilité aux invités de faire deviner leurs idées par le mime, en étant préalablement affublés d’un préservatif gonflé sur la tête et d’un t-shirt « Fuck la République ». A la fin de l’émission, le public serait invité à voter pour le débattant le plus convaincant. Ce dernier aurait ensuite le droit, nous explique Cyril Hanouna, « d’entarter ses adversaires, de les asperger de ketchup et de mousse à raser ou encore d’uriner sur leurs chaussures ».
C’est la fin d’un casse-tête insoluble et une vraie délivrance pour les millions de Français qui se sentaient pris au dépourvu face à la complexité du protocole sanitaire mis en place début janvier. Le gouvernement vient en effet d’annoncer que les règles d’isolement ne s’appliqueront désormais uniquement qu’à ceux qui seront en mesure de pouvoir les expliquer clairement en moins de deux minutes.
Une décision annoncée par le ministre de la santé depuis une conférence de presse sur la plateforme Zoom et motivée, selon lui, par sa propre expérience. Testé positif au covid et placé à l’isolement depuis 48 heures, Olivier Véran a déclaré avoir eu lui-même un mal fou à comprendre le protocole sanitaire dont il était à l’initiative. « C’est beaucoup plus simple à annoncer qu’à appliquer » a admis le ministre avant d’ajouter « Pfiiiou ! Ce truc est tellement incompréhensible, on dirait que c’est Jean-Michel Blanquer qui l’a rédigé ».
Anticipant l’annonce du ministre de la santé, l’application TousAntiCovid proposait déjà hier soir une attestation téléchargeable de non-compréhension du protocole sanitaire en vigueur permettant de justifier tout acte ne respectant pas les règles mises en place par le gouvernement en 2022.
Le pass sanitaire du président de la République circulait depuis 48 heures sur les réseaux sociaux : il a finalement été signalé comme « frauduleux », comme ce fut le cas pour celui de Jean Castex il y a quelques jours. L'Élysée dit avoir identifié des suspects — mais s'agit-il des responsables de la fuite ?
Le QR Code qui permet d’accéder au pass sanitaire original d’Emmanuel Macron circule depuis le 20 septembre 2021 sur plusieurs réseaux sociaux, comme s’en sont fait l’écho plusieurs médias français dès le lendemain. En à peine quelques secondes, il est possible d’en trouver encore une capture d’écran en ligne, a pu vérifier Numerama. Europe 1 a également obtenu la confirmation qu’il s’agissait bien du pass du président français.
Il faut faire attention à ne pas partager son QR Code en ligne. Et les médias devraient se montrer tout aussi prudents. Car une mésaventure est arrivée au Premier ministre Jean Castex, dont le pass sanitaire s'est baladé en ligne... avant d'être invalidé.
Nicolas Sarkozy condamné à trois ans de prison dont un an ferme dans l’affaire des écoutes
L’ancien président de la République a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. Il va faire appel de cette condamnation.
Il est devenu, lundi 1er mars, le deuxième ancien président de la République condamné sous la Ve République. Nicolas Sarkozy a été condamné à trois ans de prison, dont un ferme, lundi 1er mars, dans l’affaire dite des « écoutes ».
L’ancien chef de l’Etat a été déclaré coupable de corruption et trafic d’influence. La décision a été lue dans un très grand silence au tribunal correctionnel de Paris, que Nicolas Sarkozy a par la suite quitté sans faire aucune déclaration.
Son avocate a, par la suite, annoncé qu’il ferait appel de cette condamnation. Après ce « jugement extrêmement sévère » et « totalement infondé et injustifié », M. Sarkozy « est calme mais déterminé à poursuivre la démonstration de son innocence », a assuré Me Jacqueline Laffont. Le pourvoi en appel suspend l’exécution de la peine, puisque le tribunal n’a pas demandé son exécution provisoire.
Les faits remontent à 2014. M. Sarkozy était suspecté d’avoir tenté d’obtenir d’un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations confidentielles le concernant, voire de faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. M. Azibert, avocat général dans une chambre civile, n’intervenait pas directement dans ce dossier mais il aurait joué de ses relations. En échange, M. Sarkozy aurait promis d’intervenir en faveur du magistrat pour qu’il obtienne un poste de prestige à Monaco. L’accusation se fondait sur des conversations interceptées par la justice entre l’ancien président et son avocat sur une ligne officieuse – deux téléphones prépayés achetés sous le nom de « Paul Bismuth ».
Le tribunal correctionnel a estimé lundi qu’un « pacte de corruption » avait été conclu entre l’ancien président de la République, aujourd’hui âgé de 66 ans, son avocat Me Thierry Herzog et l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. « La preuve du pacte de corruption ressort d’un faisceau d’indices graves, précis et concordants résultant des liens très étroits d’amitié noués entre les protagonistes », a relevé le tribunal.
Nicolas Sarkozy, qui a été « garant de l’indépendance de la justice, s’est servi de son statut d’ancien président pour gratifier un magistrat ayant servi son intérêt personnel », a déclaré la présidente de la 32e chambre correctionnelle de Paris, Christine Mée. Il devient le deuxième ancien président condamné sous la Ve République, après Jacques Chirac, en 2011, dans l’affaire des emplois fictifs de la Mairie de Paris.
Le tribunal a aussi reconnu M. Herzog coupable de corruption active et de violation du secret professionnel et l’a condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, assortis de cinq ans d’interdiction d’exercer la profession d’avocat. Pour le tribunal, l’avocat de l’ancien président « s’est placé hors du champ de la défense » et « le lien personnel fraternel qu’il a noué avec M. Sarkozy a obscurci, par manque de distance, son discernement professionnel d’avocat ». Thierry Herzog a d’ores et déjà fait appel de sa condamnation.
Gilbert Azibert a, pour sa part, été déclaré coupable de corruption passive et de recel de violation du secret professionnel. Il a lui aussi été condamné à trois ans d’emprisonnement, dont deux avec sursis. Selon le tribunal, ce dernier « s’est non seulement affranchi de façon persistante de ses obligations déontologiques, mais il a aussi trahi la confiance de ses collègues de la Cour de cassation ».
« Les délits ont porté gravement atteinte à la confiance publique en instillant dans l’opinion publique l’idée selon laquelle les procédures devant la Cour de cassation ne procèdent pas toujours d’un débat contradictoire devant des magistrats indépendants mais peuvent faire l’objet d’arrangements occultes destinés à satisfaire des intérêts privés », peut-on lire dans le jugement.
Le tribunal est resté en deçà des réquisitions du Parquet national financier (PNF), qui avait demandé le 8 décembre 2020 les mêmes peines de quatre ans d’emprisonnement dont deux ferme à l’encontre des trois prévenus. Le PNF avait estimé que l’image présidentielle avait été « abîmée » par cette affaire aux « effets dévastateurs ».
Durant les trois semaines du procès dit « des écoutes », qui s’est tenu à la fin de novembre et au début de décembre, les avocats des trois prévenus, Nicolas Sarkozy, son avocat de l’époque, Thierry Herzog, et Gilbert Azibert avaient dénoncé des « fantasmes », un « procès d’intention » fondé sur des écoutes « illégales » et ont plaidé la relaxe face à un « désert de preuve ». La plus marquante étant, selon leurs avocats, que Nicolas Sarkozy n’a pas eu gain de cause devant la Cour de cassation, et que Gilbert Azibert n’a pas non plus obtenu la promotion qu’il espérait.
Alors que le président des Républicains, Christian Jacob, a dénoncé une peine « disproportionnée et révélatrice de l’acharnement judiciaire », M. Sarkozy a également bénéficié d’un soutien de poids au sein même du gouvernement. En déplacement à Alès (Gard), le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait part devant les caméras de son soutien à l’ancien chef de l’Etat :
« Chacun sait l’affection, le respect que j’ai pour Nicolas Sarkozy, qui a été un grand président de la République et qui, en ces moments difficiles, a évidemment mon soutien amical. Je n’oublie pas tout ce qu’il a apporté à notre pays. »
Cette première condamnation pour M. Sarkozy intervient alors qu’il doit de nouveau faire face à des juges, dès le 17 mars, pour le procès de l’affaire Bygmalion, portant sur les frais de sa campagne présidentielle de 2012. Retiré de la politique depuis 2016 mais toujours très populaire à droite, un an avant le prochain scrutin présidentiel, Nicolas Sarkozy est sous forte pression judiciaire.
Nicolas Sarkozy est mis en cause dans plusieurs dossiers, dont celui portant sur les soupçons de financement libyen de sa campagne victorieuse de 2007. C’est dans le cadre de cette dernière affaire qu’il avait été placé sur écoute en 2013 et que les juges avaient découvert qu’il utilisait une ligne téléphonique secrète, ouverte sous le pseudonyme de « Paul Bismuth », pour communiquer avec son avocat Thierry Herzog.
Benalla, Sarkozy, Alstom, Mélenchon, Kohler... ANTICOR se bat pour une République exemplaire. Et ce n'est pas du goût du pouvoir.
En novembre 2013, la Commission européenne a publié un projet de directive relative au secret des affaires. Ce projet, dont l’examen au Parlement européen débute en mai, menace les droits fondamentaux et donne la préférence aux profits des multinationales plutôt qu’aux intérêts sociaux, environnementaux et démocratiques. Le but affiché de la directive est la production d’une définition commune du secret des affaires pour assurer que la compétitivité des entreprises soit correctement protégée.
Cette directive est dangereuse à plusieurs titres. D’abord, la définition du secret des affaires y est large et floue, et concerne de fait toutes les informations confidentielles. Ensuite, l’infraction au secret des affaires serait constituée dès lors que ces informations seraient obtenues, quels que soient la nature et l’objectif de leur diffusion.